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A priori...

"Un viol, on le porte toute sa vie"

Ce serait se condamner à rester une victime, laisser l'autre nous définir.

C'est gentil d’être compréhensif mais laissez-nous nous en remettre.

Je ne sais pas si vous connaissez la chanson paillarde dans laquelle Jeanneton prend sa faucille pour aller couper des joncs, puis elle rencontre quelques garçons et l'histoire se poursuit... je me suis toujours demandée ce qu'elle faisait de sa faucille à la fin.

 

"Une fille qui embrasse est une allumeuse"

Une fille qui embrasse invite chez elle à partager un instant, pas toute une vie, pas tout un corps. ça ne l'engage à rien.

Je tends la main, on veut me prendre le bras.

Je donne un sourire, on me prend la tête.

Je le vis dans chaque soirée, dans toutes mes relations avec des hommes/femmes de Cro-Magnon.

Tu me payes un verre, je "dois" t'embrasser. Je t'ai embrassé, je "dois" te sucer. Je t'ai sucé, tu "dois" être mon copain. Tu es mon copain, tu "dois" t'engager avec moi... merde... des enfants naissent de ces relations...

 

"Les minis jupes et les décolletés sont provocants"

Ils montrent une beauté. Nous sommes capables de la regarder, la reconnaitre, la sentir et la respecter.

La beauté ne demande rien.

La cacher revient à lui donner toujours plus de mystère et entretient le fantasme.

C'est notre travail à tous d'apprendre à gérer nos passions et nos frustrations raisonnablement.

Comme disait le bon vieux André Gide "Chaque désir m'a plus enrichi que la possession toujours fausse de l'objet même de mon désir."

Je crois que ce mot "objet" est important.

 

"Le stop c'est dangereux"

C'est pas vivre qui est dangereux, quoi que l'on fasse, ou que l'on soit, c'est se connaitre et savoir s'affirmer qui rend fort.

L'intimité d'une voiture et le contrôle qu'en a le conducteur peuvent être un facteur mais la plupart des enfants victimes de pédophilie ont été abusé chez eux, par des proches.

La théorie de l'engagement

 

"le viol au concret..."

Le viol ce n'est pas éjaculer dans le corps d'autrui contre son gré.

C'est plus complexe. Il y a le trauma (le coup,sur le moment) et le traumatisme (la représentation du coup par la suite).

Quoi que l'on ait vécu, le travail à faire pour s'en remettre dépend surtout de la trace qu'on en garde. On est pas le vent, mais on tient la voile.

Alexandre Jolien a écrit "Je me méfie des hiérarchies dans la souffrance. Tout tourment est de trop pour celui qui le subit."

On voit souvent des agresseurs qui se croient innocents parce qu'ils ne subissent pas eux même les conséquences de leurs actes, ils n'ont pas pleinement conscience de leur responsabilité dans ce qui s'est produit.

Le processus de culpabilisation c'est un peu le crime parfait, votre victime efface elle-même les preuves de vos actes.

 

"le sexe fort, le sexe faible"

Malgré nos différences physiologiques, tout le monde a un trou et tout le monde a une intimité personnelle. Par conséquent tous les êtres humains sont vulnérables. Les hommes sont victimes aussi, mais on ne le sait pas, on ne le dit pas, pas assez.


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